- moujingue
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• 1915; o. i., p.-ê. de l'ar. algér. mouchachou, de l'esp. muchacho « enfant »♦ Pop. Enfant. ⇒ mouflet, moutard. « Il est quand même drôle, ton moujingue » (Aymé).⇒MOUJINGUE, subst. masc.Arg. et pop. Enfant. Synon. pop. mouflet, moutard. C'est à vous qu'ils en avaient, les moujingues? Il termina son entrée en matière par cette interrogation amusée: — Qu'est-ce que vous pouvez bien leur avoir fait? — Je leur avais tiré les oreilles (QUENEAU, Pierrot, 1942, p.102).Prononc. et Orth.:[
]. Étymol. et Hist. 1915 (ds DAUZAT, Arg. guerre, p.272). Orig. obsc. Soit dér. de mouchachou au moyen du suff. arg. -ingue, soit à rapprocher de moujasse, mot répandu dans les parlers de l'Ouest au sens de «petite fille, fillette» (cf. 1864 BEAUCHET: moujasse, s. f. petite fille qui fait des airs de grande dame; 1869 JONAIN: moujhasse, fém. Moutard, enfant qui commence à moujhasser à se mouvoir, à faire son petit tapage. Dimin. moujhasson; v. aussi FEW t.6, 3, p.188b), issu d'un préroman mugia «génisse» (FEW, loc. cit.; v. aussi SAIN. Sources t.3, p.77).
moujingue [muʒɛ̃g] n.ÉTYM. 1915; orig. obscure, p.-ê. de l'arabe d'Algérie moujague, de l'esp. muchacho « enfant ».❖♦ Fam. (D'abord argotique). Enfant. ⇒ Mouflet, moutard.0 — Il est quand même drôle, ton moujingue. Quand on t'a connu à son âge comme moi je t'ai connu, on a du mal à s'y retrouver.M. Aymé, le Chemin des écoliers, VII.
Encyclopédie Universelle. 2012.